SUITE 





Entre temps la grippe pointe son nez et une douleur du coté du cœur me chagrine. Encore une visite chez mon  médecin traitant à qui je  fais part de mes inquiétudes concernant la dilatation de l’aorte.

 Il me semble pas très à l’aise et parle d’anévrisme en me conseillant  de consulter le chirurgien  vasculaires  Pénillon à Médipôle.  Rdv pris pour le 17 avril 2012 à 10 heures.

C’est quoi l’anévrisme ?

Je rumine et m’inquiète sur les risques d’une rupture d’anévrisme de l’aorte et commence à trouver le temps long avec cette petite douleur permanente vers le cœur ou poumon je ne sais plus.







17 Avril 2012 .

Au boulot la direction  m’accorde une journée pour mon rendez vous auquel j’arrive avec une demie heure d’avance ! 

Le docteur Pénillon me pose quelques questions sur mon état  et me fait part très rapidement  qu’il n’est pas compétant pour les anévrismes de l’aorte  ascendante. 

Lui ne s’occupe que des anévrismes abdominaux et qu’il est désolé de cette erreur d’aiguillage.

Il demande à sa secrétaire de me prendre un rdv en urgence à l’hôpital Michalon de Grenoble avec le docteur Arnaud Crozat Eric, Chirurgien  cardiovasculaire et thoracique (le bon j’espère) et me demande  de régler 60 € à sa secrétaire. 

Ben dit donc …

Rendez vous le 2 mai à 10 heures au centre de Grenoble avec le docteur Arnaud-Crozat,  


  Attendre encore attendre…



Ma fille veut m’accompagner et mon fils David lui a pris sa demie  journée pour faire mon chauffeur !

 

02/05/2012 

Nous voila donc à Grenoble dans la salle d’attente. 

Un peu de retard mais rien d’important, le Docteur Arnaud-Crozat me reçoit avec un grand sourire et en quelques instants constate que le scanner effectué à St Jean de Maurienne n’est pas de bonne qualité et trop ancien et qu’il est préférable de refaire les examens sur Grenoble à la clinique mutualiste de Grenoble, beaucoup plus fiable et de bonne qualité… 

Afin de contrôler également  l’évolution de l’anévrisme. Il comprend bien que l’attente et le manque d’information m’est devenu insupportable qu’il allait rapidement  m’organiser un rdv et une seconde visite le même jour  pour éviter les déplacements inutiles et pour pouvoir se fixer  au plus tôt mais ne se prononce pas tant qu’il n’aurait pas les résultats des examens.

 Il me donne quelques explications sur le cœur  l’aorte les valves et leurs problèmes. Il décide quand même de m’ausculter et d’écouter mon cœur pour apprendre qu’il bat très fort (sa cogne fort dit il) …un peu trop ? 

Il me rasure en me disant qu’il avait une bonne expérience  depuis plus de 22 ans dans son domaine.

 Je ne dis rien mais le savais puisque j’avais fais mes recherches sur le net. Nous rentrons en Maurienne et encore cette attente …   



04/05/2012 

Les choses bougent . 16h45 : Coup de téléphone du Docteur  Arnaud Crozat pour me prévenir que j’allais êtres contacté par la clinique Mutualiste de Grenoble avec qui il a l’habitude de travailler  pour les examens à venir.

17h45  RDV confirmé avec la clinique, je rentre donc mardi 8 mai après midi 15h30 pour un bilan pré op vu entre les Docteurs Pellet Jean et Arnaud Crozat soit une  coronarographie  dans la journée de mercredi et sortie jeudi si tout va bien !

C’est quoi une coronarographie ?









08/05/2012

  
14h30 Accompagné de ma femme de mes fils Cédric et David et mon neveu Tony devant la clinique Mutualiste de Grenoble    

Me voilà dans ma chambre 




La 518, quelques papiers à remplir et le Docteur Pellet arrive en même temps que l’on me prend la tension  un peu plus de 15 !

 Oui peut être normal…électrocardiogramme et échographie du cœur et aorte, il m’annonce une différence de mesure  avec les chiffres de l’hôpital de Saint jean…donc il faudra bien faire en plus de la coronarographie un angioscanner pour plus de précision mais certainement jeudi car impossible de faire la même journée à cause du produit injecté.






L’infirmière me rase les deux avants bras et pose très délicatement un cathéter au bras gauche en prenant au passage une dose de sang ! 
Une prise de sang (permettant entre autre de voir si on a une bonne fonction rénale car  après l examen il faut  éliminer dans les urines le produit de contraste utilisé pendant la Coro) et pour finir un électrocardiogramme.
 
Je passe à la salle de bain me rase l’aine  et prend ma douche à la Bétadine  en suivant bien les instructions. 

 Le Docteur Bourlard Pierre  celui qui va me faire l’examen demain est passé pour m’expliquer la coronarographie soit : Il ponctionne  a l aide d un trocard (assez gros certes mais que l’on  ne sent pas puisqu’ anesthésié) l artère radial. Il met alors en place l introducteur puis le guide qui lui permet de passer les sondes a travers l artère jusqu’au cœur. 

 Le cardiologue avec ses longues sondes arrive jusqu’ au cœur par cette artère, juste dans le ventricule gauche via l aorte et injecter le produit de contraste pour observer les coronaires et  réaliser des images afin de les transmettre au Docteur Arnaud Crozat, en vue de l’opération qu’il a programmé (oups moi je n’ai pas encore la date )

 Par la même occasion et si besoin effectuer une angioplastie (dilatation coronaire avec pose de stent) .
Il me rappelle que se n’est pas un simple examen et qu’il y a toujours des risques, pas autan que l’opération de l’aorte mais quand même c’est très sérieux. Je passerai donc vers les 15 heures en salle d’examens.

 Encore 15 minutes sous inhalateur  et terminé pour aujourd’hui.

Nuit calme aucun bruit à partir de 22 heures ! L’équipe de nuit est passée pour les tensions. Je sens déjà que je ne vais pas dormir. 
Les heures défilent doucement, visite de l’infirmière à 2 heures.


Mercredi 9 mai 

Maintenant j’attends le repas ! vraiment pas terrible...





Mercredi 9 mai 

8 heures un petit déjeuné léger est servi ! Prise des constances encore deux nouvelles infirmières !
Consignes pour la journée : A jeun après le p’tit déjeuner …et surtout pas d’eau pas de cigarette…
Inhalation, la deuxième douche à la Bétadine et revêtir une chemise de bloc opératoire.

14h l’infirmière m’administre un anxiolytique et je reste sagement allongé en attendant le brancardier.






15h passé. Nous voila parti pour la salle de coronarographie à travers des couloirs interminables et au regard des personnes venues rendre visite aux malades…je n’aime pas sa mais je m’en fous je n’y vois rien puisque que je n’ai pas mes lunettes. 
Je me sent très fatigué surement les p’tits cachets donnés par l’infirmière






Salle de coronarographie 

 La salle ressemble à un bloc opératoire et il fait très froid. 

Avec l’aide du brancardier je passe sur une table étroite, l'équipe qui m’accueille se compose d'un cardiologue, d'un anesthésiste, d'un infirmier et d’un manipulateur radio .
Ils s’affairent autour de moi dont le Docteur Bourlard que je reconnais derrière sa tenue et préparant le matériel.

On me refait un badigeon au niveau du poignet, une anesthésie locale et pose d’électrodes sur le torse pour pouvoir les brancher à un scope et surveiller durant tout l'examen. 

L’infirmier me déshabille entièrement et me recouvre d un champ opératoire stérile sur lequel je ne devrais en aucun cas mettre les mains. 
Le bras droit étendu et immobilisé par de l’adessif , je sens la première injection au poignet. La vache sa brule de l’intérieur puis plus rien, je sens qu’on m’enfile et retire les sondes dans le bras, mais sans douleur juste une drôle de sensation, qui prend un peu au cœur. 

L’opération se renouvelle plusieurs fois

je regarde uniquement le plafond tellement c’est très impressionnant et à chaque injection de produit je découvre une sensation de chaleur dans les artères autour du cœur et même dans l’aorte mais sans douleur ! 

Le manipulateur radio réalise des films qui permettent au cardiologue de voir ou est sa sonde et surtout grâce à des injections de produit radio opaque, d examiner correctement le cœur et de déceler d éventuelles anomalies au niveau des coronaires. 

Le cardiologue est peu bavard durant l examen il se concentre sur les images.





L’exploration est terminée, le cardiologue réalise un point de compression à l endroit de la ponction et pose un garrot qui, c'est vrai, ne sera pas super agréable mais qui évitera surtout la formation d un gros hématome qu’il faudrait alors évacuer chirurgicalement.


 
                           



Le médecin m’annonce que tout va bien les coronaires en bon état pas besoin de stent et
qu’il a bien vu l’anévrisme de l’aorte et que ce n’est pas un monstre.

 Je grelotte, pendant ce temps l’infirmier me rhabille et me couvre d’un drap et d’une couverture épaisse car il fait vraiment très froid.

Le brancardier me remonte dans ma chambre je réalise qu’enfin c’est terminé. Retours dans ma chambre ou ma femme et belle sœur attendent . 
Mon voisin est parti… 

Trop mal au poignet par le garrot … l’infirmière enlève un cran mais se n’est pas suffisant elle me conseil de beaucoup boire pour éliminer le produit qui est dangereux pour les reins.

J’ai trop faim et soif on m’apporte un gouter en attendant le repas du soir il est plus de 17h j’ai encore faim…et cette douleur au poignet je ne sens plus mes doigts, heureusement elle passe toutes les heures pour desserrer le garrot. 

En soirée l’infirmière me l’enlève pour un pansement compressif beaucoup moins douloureux !
Au repas il y a potage brandade de morue salade, petits suisses sa fait du bien de manger …. Cette nuit se présente un peu mieux, à 10h je tombe de sommeil. 

Réveil tranquille à 7h en même temps un nouveau voisin de chambre arrive pour une Coro aussi, tant mieux il parle celui la !! 
Un habitué il en est déjà à sa troisième, et repart dans la journée…

 Jeudi 10 mai.

Petit déjeuner ordinaire 1 morceau de pain à la place de 2 biscottes. 

Une prise de sang de contrôle et un électrocardiogramme, on m’annonce par la même occasion de rester à jeun après le petit déjeuner puisque j’ai l’angioscanner à 16 heures…

J’essaie de joindre le docteur Arnaud Crozat mais pas de réponse au téléphone. 
L’interne m’apporte les résultats de la Coro et dit que tout est bien pas d’anomalie et de bien passer le scan cet après midi et de continuer à prendre mon traitement habituel ! (ouai !sauf que j’en ai pas). 

Une infirmière m’annonce qu’elle a eu la radio et s’ils ont de la place ils me feront passer le scan avant ou entre deux , j’en suis ravi ! 17 h toujours pas passé…et toujours à jeun. 

J’en peu plus j’ai faim et trop soif de plus il fait au moins 30 degrés. On en plaisante avec mon voisin. 17h30 enfin une infirmière me demande de la suivre au scanner le brancardier étant débordé !
Sitôt arrivé sitôt reparti …une erreur d’écriture sur leurs papiers et ils sont dans l’impossibilité de programmer le scanner… vous n’avez qu’a revenir demain me dit elle ! GRRRRR là je me fâche et on rentre dans une discussion de sourd ! 

Bien sur pas de médecin dans le coin … En attente depuis le matin 8h et à jeun il est 18h et elle parait très étonnée que je sois en colère que je crève de soif et de faim, la discussion coupe court un malade fait une attaque dans sa chambre … 

18 heures mon voisin part pour sa Coro ! Ce n’est pas trop tôt pour lui aussi ! 
L’élève infirmière m’apporte quand même un gouter en attendant le repas, et l’interne m’annonce que je passerais le scanner demain à 15 heures si je suis d’accord et qu’ils veulent bien me loger comme je suis de loin !
Non mais Je rêve…elle se fout de moi ? Je n’ai pas le choix depuis le temps que je l’attends ce scanner de précision ! 

Non mais ils ne veulent vraiment pas me dire ce qu’il en est ou quoi ? 
J’accepte quand même avec une seule envie, partir d’ici … 22h40 passage de l’équipe de nuit. 
Prise des constances par les infirmières .
Elles comprennent bien que je sois fâché et qu’il y a de quoi et espèrent que se n’est pas contre elles ! 

Je les rasure mais je ne comprends pas très bien pourquoi un tel disfonctionnement alors que tout le monde semble connaitre son travail.





11 Mai 2012 

Des départs dans les chambres ce matin dont mon voisin, je me sens vraiment seul.

Un interne arrive et prend les mesures de mes bras , jambes me demande mon poids et me dit il faut indexer la dilatation de l’aorte à la surface corporelle … 

11H le Docteur Bourlard effectue sa visite habituelle rien de bien particulier sinon que l’anévrisme doit être à 47mm au lieu des 52 annoncés par St Jean.

Reste à vérifier par le scan de cet après midi. 11H30 l’interne m’apporte les documents pour le remboursement du taxi et me dit que je peux partir directement du scanner en récupérant bien le cd .
Enfin !

12H Oups on m’apporte à manger …ce n’est vraiment pas cool !

15H30 toujours rien. C’est long et il n’y a plus personne alors autant regarder une vidéo !






Hôpital vide je m’ennuie !




Que c’est long .

16h30 c’est parti pour le scan tant attendu 




Pendant que je me dévêtis, un médecin me donne quelques explications sur le déroulement du scan avec injection à 400ml qui est plus douloureux qu’un simple scanner et je lui demande par rapport à une Coro ? Bien moins qu’une Coro me dit-il !






 Me voila rassuré ! Un infirmier qui m’installe l’autre me branche l’oxygène et le médecin me connecte la machine à produit de contraste sur le cathéter avec les bras levés contre le scan qui démarre, 
je reçois encore de belles doses de produit à grande vitesse, sa chauffe quand même ! 

Respirez normalement, ne respirez plus, remplissez vos poumons…
on me débranche, retire le cathéter et c’est terminé !




Allez vous rhabiller et on vous apporte le cd d’enregistrement il est 18h.

 J ai le cd mais pas le rapport, je suis épuisé et je peu enfin boire grâce au sympathique  chauffeur de taxi qui à toujours des bouteilles d’eau dans sa voiture ! 

Chauffeur je rentre chez moi !








Lundi 14 mai 2012

 Impossible de joindre le Docteur Arnaud Crozat… 

Mardi 15 mai 2012 

Je me paye le culot et je téléphone au Docteur directement sur son portable. 

Il a rencontré vite fait le Docteur Pellet et il lui à bien parlé de mon anévrisme ‘’ important de 52mm’’ …je ne comprends plus rien…il me dit qu’il faut absolument lire les résultats des examens pour se prononcer et me propose un nouveau rendez vous mercredi 23 mai à 9h45.

Parfait mais faut que j’attende une semaine de plus pour être fixé ! 

Attendre encore attendre… 

23 mai 2012 9 h45 

Le Docteur Arnaud Crozat toujours souriant m’accueille et m’explique qu’à la vue de la Coro et du scanner et qu’avec un anévrisme de 52mm ainsi qu’ une présence de deux cups au lieu de trois (bicuspidie) pour la valve, l’opération est recommandée selon les nouvelles recommandations de l’American heart association et l’European Society of cadiology à partir de 45 mm pour éviter le risque d’être exposé à une dissection.

Il préfère opérer sans attendre une urgence qui est trop dangereuse . Donc Intervention « remodelage » avec conservation de la valve aortique si pas calcifiée et qui à pour avantage de ne pas devoir prendre de traitement anticoagulant à vie. 

Sinon pose de prothèse que je peux admirer sur son bureau et réimplantation des ostia coronariens. 
Explication de l’opération en détail avec quelques croquis à l’appui, dont la sternotomie ( il veut m’ouvrir en deux comme un cochon ) et même un cours sur la CEC Circulation Extra Corporelle. 



Circulation Extra Corporelle 


Avec l’équipe d’ anesthésistes ils vont arrêter mon cœur et mes poumons, ben je ne suis pas tiré d’affaire et je me demande si j’ai bien fait de vouloir tout savoir sur ce qui m’attend …

Une opération à cœur ouvert !


Circulation Extra Corporelle.

Afin de faciliter le geste chirurgical, il est nécessaire de stopper les contractions cardiaques par des solutions de cardioplégie, le plus souvent à basse température. 
Pendant l'opération, la circulation sanguine dans le reste du corps est assurée par un système permettant au sang veineux d'être enrichi en oxygène lors de son passage au travers d'un oxygénateur extérieur, puis le sang est réinjecté dans les artères au moyen d'une pompe (circulation extracorporelle). 
Après l'intervention, le cœur est réchauffé, les battements cardiaques reprennent et la circulation interne peut de nouveau être assurée … 

Bien sur j’ai déjà entendu parler d’opérations à cœur ouvert , mais sans plus …
Bien que rassuré par les propos du Docteur la panique me prend, je suis incapable de le questionner et je rentre chez moi dans mes montagnes , la peur au ventre la gorge nouée et les yeux embués…pourquoi moi ?

 J’en ai déjà eu suffisamment des épreuves et je n’en veux plus …

VOILA LE DIAGNOSTIC EST TOMBE ! 

Des réponses ! L’intervention est fixée pour le 14 Juin 2012 donc rdv au CHU de Grenoble 9eme B si je suis d’accord !

Je ne sais pas, j’ai vraiment le choix ? D’abord l’aorte, maintenant une valve et la prochaine c’est quoi ? Tout se bouscule dans ma tête 

…Remise d’un tas de document pour des examens complémentaires avec quelques explications que je n’entends plus …


Remodelage de la racine aortique associé à une annuloplastie sous-    valvulaire aortique







Chirurgie parmi les plus risquées, les plus complexes mais Aussi parmi les plus belles, la chirurgie de l’aorte thoracique Reste encore un défi pour les chirurgiens cardio-vasculaires. 

Le geste technique, quoique grandement facilité par de nombreuses Innovations, demande toujours une grande rigueur Pour être immédiatement efficace et assurer la durabilité du Résultat.
La plupart des études chirurgicales récentes rapportent des Résultats en constantes améliorations malgré des morbi mortalités Toujours conséquentes.






Chirurgie de l’aorte ascendante.

 
L’aorte ascendante et la crosse aortique doivent parfois être remplacées en électif ou en urgence.
 Les opérations en électif sont des opérations qui visent au traitement d’une dilatation progressive de l’aorte (anévrisme). S’il n’y a pas de traitement, le risque de rupture de l’aorte ascendante, ou de la crosse aortique, est assez élevé quand le diamètre atteint les 4.5 cm (le diamètre standard de l’aorte ascendante est de 2.5 à 3.5 cm) et augmente progressivement avec l’augmentation du diamètre du vaisseau. 

Les anévrismes de l’aorte ascendante se développent chez le jeune comme conséquence d’une maladie du tissu connective qui s’appelle Syndrome de Marfan ou comme conséquence d’une bicuspidie de la valve aortique. 

Chez le patient âgé, la dilatation de l’aorte est la conséquence d’un affaiblissement de la paroi dû à l’athérosclérose. 
Les autres causes, les anévrismes mycosiques et les traumatismes, sont très rares. Une cause de remplacement de l’aorte ascendante aortique en urgence est la dissection aortique de Type A. 

Ce délaminement de la paroi de l’aorte est une maladie mortelle et doit être traitée en urgence afin d’éviter le décès du patient par tamponnade cardiaque, dissection des ostia coronariens ou insuffisance aortique sévère. 

Malgré les améliorations de l’anesthésie et des techniques chirurgicales, la dissection aortique de type A reste une pathologie à très haut risque opératoire (35 - 45%). Le remplacement en électif de l’aorte ascendante (risque opératoire <5%) peut se faire avec ou sans le remplacement de la valve aortique en fonction de l’état de celle-ci. 
Le remplacement se fait, la plupart des fois, avec un tube vasculaire droit en Dacron, qui est interposé entre deux bouts d’aorte saine après excision et ablation de l’anévrisme. 

Si le remplacement de la valve aortique est nécessaire, une prothèse valvulaire aortique biologique ou mécanique est mise en place avant le remplacement de l’aorte. L’intervention selon Bentall (risque opératoire <10%) prévoit le remplacement de toute l’aorte ascendante et de la valve aortique par un tube valvé suivi par la réimplantation des ostia coronariens droit et gauche.






Aujourd’hui même Echographie Vasculaire ou Doppler chez le Docteur Marc Tanitte connaissance du Docteur Arnaud-Crozat qui au téléphone lui demande la faveur de me prendre entre deux rendez-vous !


 J’arrive dans une salle d’attente pleine à craquer mais je n’attends pas très longtemps le docteur vient me chercher et je passe devant tout le monde sous des regards critiques, le docteur invoque une urgence pour calmer les esprits ! 

On recommence, déshabillez vous entièrement et allongé vous, du gel par si par là le long des veines et artères des machines à bip le long de mon corps des pieds à la tête et un bruit de camion poubelle ! c’est votre flux sanguin m’explique le médecin d'un ton lugubre, avant de se pencher plus en avant sur l'écran et d'émettre un petit "ho" surpris, comme s'il découvrait un minuscule jouet en plastique au fond d'une pochette-surprise.

 Intrigué, je dis alors: "Ya quoi, docteur?", et il me répond que j’ai bien un anévrisme de l'aorte…ha bon ? Voilà qu’il confirme légèrement une situation déjà relativement précaire…

 Il me montre mes veines et artères sur son écran de control mais j’ai du mal à suivre ce n’est pas très lisible je trouve !
 Il me confirme que tout va bien artères et veines en bon état qu’il n’y a pas de plaques d’athérome…c’est déjà ça ! donc pas de contre indication. 

Les RDV suivants sont pris par ma femme car là je commence à lâcher prise… Rdv avec la pneumologue Mme Ségard à Saint Jean de Maurienne pour épreuves fonctionnelles respiratoires. 

24 mai 19h Examen de routine BPCO toujours en stade 2 et tout est ok pas de contre indication ! 


Vendredi 25 mai 2012 

Aujourd’hui je signe mon cdi ! 
Accompagné par la directrice je me me rends au siège de l’APEI rencontrer Le président de l'association  pour lui expliquer ma situation ainsi que je serai en arrêt de travail pour plusieurs mois après l’opération. 
Perplexe il me demande de signer mon contrat que j’avais bien suffisamment de problèmes et que mon honnêteté était à mon honneur. 

Rdv avec mon dentiste pour un contrôle et voir si pas d’infection ! 
Et en laboratoire Prélèvement bactériologique nasal (samr &sams) E.C.B.U : Fait mais vraiment pas agréable.






27 mai 2012 



A force de chercher des informations sur internet j’ai fini par trouver des personnes opérées du cœur là ou je ne m’y attendais le moins et j’ai décidé de rejoindre ce groupe d’entraide sur Facebook et mené par Valérie Thuillier qui à été opérée à Grenoble par le même chirurgien .
Elle me confirme les qualités exceptionnelles du Docteur Eric Arnaud-Crozat .

Là je reçois le soutient et des témoignages des quatres coins de France , tous différents mais tellement proche par des hommes et des femmes qui ont survécu à cette épreuve hors du commun. 
Quelques uns ont créé des sites ou blogs pour expliquer leur parcours !


Mercredi 30 mai 

Résultats prélèvement tout ok. + examens sanguin complets !






Vendredi 8 juin 2012

Et bien sur rdv avec l’anesthésiste au CHU de Grenoble auquel je me rends seul. 
Le long du trajet je me demande si je fais bien et je n’ai qu’une envie c’est de m’enfuir … 

Impossible de manquer l’hôpital ! à l’arrivée sur Grenoble on ne voit que lui . C’est l’occasion de prendre des repères, mon dieu comme c’est grand. 
Premier passage au bureau des consultations, carte vitale, mutuelle, médecin traitant…même la carte d’identité on me demande ! 
Maintenant je monte au 9eme étage pour le rdv de l’anesthésiste au service cardiologie, explications rapides du déroulement de l’intervention par une anesthésiste qui ne participera pas forcément à l’opération et une tonne de papier à remplir avec une infirmière (les mêmes documents qu’au bureau des consultations du réez de chaussé !) 

En partant je jette un rapide coup d’œil du coté du service chirurgie cardiaque et une soignante me dit avec un grand sourire : à la semaine prochaine monsieur ! 
On me conseille également de faire mon admission aujourd’hui au bureau des entrées… et c’est reparti pour un tour de paperasse. 

j’ai envie de courir et partir, partir loin loin…si loin …










La chirurgie de l’aorte ascendante pose une tripe problématique. 

Elle comporte, d’une part, le traitement de l’aorte elle-même, d’autre part celui de la valve aortique et de la gestion des ostia coronaires.
L’arsenal chirurgical se décompose en de multiples interventions allant du remplacement sus coronaire de l’aorte ascendante jusqu'à l’intervention, décrite par Bentall en 1968.

Emportant l’ensemble de l’aorte ascendante, la valve aortique et nécessitant la réimplantation des ostia coronaires. 
Enfin, au cours des années 1980 et 1990, Sir Magdi Yacoub puis Tiron David introduisent la notion de préservation de la valve aortique lors de ces chirurgies radicales de la racine aortique, évitant ainsi le remplacement valvulaire prothétique. 

Malgré une morbi mortalité et des résultats à long terme acceptables, ces interventions justifient un suivi rigoureux de façon à détecter précocement certaines complications tardives .

COMME C EST DIFFICILE DE TERMINER L’AVANT.




Dernier jour de boulot comme c’est difficile de dire au revoir à mes collègues et aux usagers et surtout ne pas me retourner en partant. 

Dernier repas en famille les 70 ans de l’oncle Dédé avec mes parents, oncles tantes cousins cousines , la famille ! 
Dernières courses au supermarché dernier repas avec les enfants, ils ne viennent jamais ensemble pour manger ! 
Personne n’en parle, on se fait un dernier repas avant…. l’abattoir je ne peux même plus les regarder dans les yeux j’avais tant de choses à dire et je n’ai pas parlé.

Impossible sinon mes yeux auraient explosés de larmes de sang ! … 

Dernier jour de travail




Salle à manger de l’ESAT


Ma femme brasse frotte astique de plus en plus fort mais dans un silence inquiétant , elle  n’en parle pas non plus, son regard est impénétrable vat elle exploser ? impossible d’en parler…dernière nuit ensemble avant .


Marche au parcours de la Combe


Dernier tour au jardin, dernier p’tit tour à St Jean, tout devient dernier et compliqué dernière marche dans la forêt de la Combe avec ma femme … 

Même dernier tour au cimetière, dernier morceau de chanson dernière sieste sur le canapé tout est dernier et compliqué dernier bisous à mon petit fils…tout est dernier et impossible de le dire, je ne suis plus compris de personne et je ne comprend plus personne … 

De toute façon je ne tiendrais jamais jusqu’au 14 Juin c’est impossible…

J’envoie par avance mes souhaits pour l’anniversaire de mon neveu Jordan et de Manon ma petite nièce nés tous les deux le 14 juin !











 
Hôpital Michalon Grenoble


Le 13 juin 2012

 Je suis prêt et résigné à quitter ma vie avec cette crainte de ne jamais revenir … 

Sur la route je ne regarde pas en arrière et je trouve le trajet terriblement long, j’en profite pour envoyer un p’tit message d’au revoir aux amis opérés du cœur sut FB… 






Nous arrivons à l’heure avec ma femme et ma belle sœur comme chauffeur au CHU de Grenoble au 9eme étage unité B dans le service du Pr Chavanon. 

Nous sommes accueillis par la sympathique cadre de santé Mme Sanz Valérie qui m’emmène dans ma chambre et nous donne des explications sur le fonctionnement du service même sur le trajet à parcourir de la maison familiale ou ma femme et sa sœur dormirons se soir afin d’être sur place. 

Elle nous signale qu’il y aussi un autre malade originaire de St julien comme moi !

Les nouvelles seront données à une seule personne par famille et les visites seulement deux personnes à la fois de 13heures à 20heures. 

Me voila dans ma chambre avec un voisin qui à l’air bien mal en point, recroquevillé dans son lit et refusant de manger. 
Je commence à ranger mes effets, infirmières médecins aide soignant…défilent.

J’en ai la tête qui tourne, petit bracelet avec mon identification  autour du poignet, prise de sang, tension, électrocardiogramme, et l’anesthésiste arrive à son tour pour m’annoncer que l’opération aura lieu demain matin à 7h30 et me donne quelques infos complémentaires , tant mieux au moins je n’attendrais pas toute la journée ! 

Quelques coups de téléphone et sms d’encouragement de la famille, tant d’émotions, de peurs, tant de faiblesses et de forces à la fois ! 

Des au revoir pour ne pas dire adieu, tous le monde joue bien le jeu, c’est tellement banale une opération à cœur ouvert… 
Mes enfants ne sont pas là et heureusement … je demande à ma femme de ne pas oublier mes lunettes pour mon réveille (si je me réveille) l’avenir s’arrête là, je le trouve tellement compromis que je ne peux pas voir plus loin . 

Un anxiolytique pour ne plus stresser et me voila embarqué dans une salle avec douche par une aide soignante qui me demande de me déshabiller entièrement et de m’allonger sur le brancard. 
Heureusement le cachet commence à faire de l’effet, et à l’aide d’une tondeuse elle me rase entièrement du cou jusqu’aux genoux ! 

Je suis retourné dans tous les sens et elle ne laisse absolument aucun poil et me signal (des fois que je m’en rende pas compte) qu’elle m’a décalotté la verge pour contrôler si je n’ai pas de phimosis puisque j’aurais une sonde urinaire, se sont les consignes et elle doit les appliquer pour ne pas se prendre des remarques de la part des chirurgiens, histoire de finir de me mettre à l’aise…

Enfin je dois prendre une douche à la Bétadine elle me dit qu’elle revient et de l’attendre quand j’ai fini, je m’essuie selon ses consignes et revêt la tenue obligatoire !

Pendant ce temps une équipe a changé ma literie. 

Je vais me coucher avec un drôle de sentiment un peu irréel d’être pris par une tornade que plus rien n’arrête…, heureusement une infirmière m’apporte une poignée de cachets et m’annonce : demain réveil à 6h pour la préparation à l’opération, mes effets sont emballés et numérotés, encore quelques sms un appel à ma femme pour un dernier au revoir … et je m’endors rapidement avec un défilé d’images …





14 juin 2012 

Un élève infirmier ( c’est écrit sur son badge) vient me réveiller car il est l’heure de me lever et me demande de le suivre pour prendre la troisième douche. 
Donc je m’exécute et me retrouve nu devant ce jeune homme qui m’aide à me laver selon les recommandations rigoureuses d’hygiène, avec de la Bétadine et un gant de toilette différent pour chaque partie du corps . 
Très professionnel et discret il me questionne sur ma famille d’où je suis… enfin il tient la conversation et me rince au jet et doit vérifier l’état cutané, il m’aide aussi à me sécher et me dit que bien souvent il doit laver entièrement les malades puisque très âgées pas comme moi ! 
Je dois également me laver les narines et me rincer la bouche avec une solution imbuvable, il contrôle également que je ne porte pas de prothèse et pour clôturer le voila qu’il me badigeonne encore de la Bétadine sur tout le corps à l’aide de coton, je suis donc les bras et jambes écartés…il faut vraiment oublier sa pudeur si il nous en reste encore et je me dis qu’ils ont l’habitude et pas moi. 
Une nouvelle tenue des chaussons et une charlotte bleue comme un schtroumf me dit il mais je n’ai pas trop envie de plaisanter, retour dans ma chambre dans le lit que les aides soignantes ont refait. 

Je ne doit plus me lever car risque de chuter par la prise de quelques cachets et je m’endors profondément en attendant qu’un brancardier vienne me chercher pour l’intervention…














… mais j’ai quoi dans la gorge je ne peux pas parler ni avaler ma salive je ne peux pas bouger et du mal à ouvrir les yeux, mon corps est tellement lourd et douloureux je suis en train de m’étouffer… je suis en train de crever et j’ai les mains attachées alors je m’agite violemment je sens des tuyaux au fond de ma gorge , c’est quoi se cauchemar …je voudrais crier mais c’est impossible.
 Je sens une personne qui se penche sur moi qui me demande de me calmer en me disant : monsieur tout va bien vous vous réveillez tout c’est bien passé. 

Et je replonge dans un sommeil si noir si profond que je ne ressent plus rien c’est le néant, juste que la mort doit certainement lui ressembler…






Je ne sais pas combien de temps c’est écoulé et je me réveille calmement ma femme est près de moi le visage livide.
J’ai bien mes lunettes, rien dans la gorge et les mains détachées , j’entends aussi ma belle sœur Pina et ma frangine mais je ne les vois pas … donc je suis vivant et je comprend qu’ il a réalisé mon opération, et bien c’est fait j’ai survécu , je suis en vie il me semble …

J’ai mal de partout mon corps est tellement lourd, c’était quoi un tremblement de terre la fin du monde qu’on à fait subir à mon corps …

Je touche mon corps sur la poitrine des tuyaux des fils un peu de partout et un long  pansement me rappelle à l’ordre, un cathéter dans le cou et l’autre sur le bras, entre les jambes la sonde urinaire et un autre pansement sur le haut de la cuisse celui la je ne sais pas pourquoi, et bien sur l’oxygène et l’oxymétrie ainsi que des électrodes reliées à la télémétrie. 
Je ne suis vraiment pas bien et je me sens partir, une chaleur envahie mon corps ma tête et le souvenir d’un premier réveil tellement douloureux et froid , je suis en train de partir cette fois pour de bon…c’est la faucheuse qui vient me chercher ? 
Aidez-moi… 

Non ce n’est rien qu’un malaise, l’infirmière me découvre le corps et me rafraichi le visage et la tête avec un linge humide, je demande alors à ma belle sœur de prendre quelques photos pour quand j’irais mieux !... je m’endors à nouveau…





Quelqu’un m’explique un médecin je suppose que j’ai une pompe à morphine dans la main et qu’il suffit d’appuyer pour avoir une injection en cas de douleur que j’estime à 7/8 sur une échelle de 10. 
Dans le cirage j’ai très peu de souvenir à part les soins apportés par des infirmières ou aide soignants je ne sais pas ! 
De la toilette aux massages réguliers qui me soulage de cette douleur dans tout le dos, de ces personnes qui très délicatement ont changé mes draps trempés de sueur, celle qui est venu me nettoyer aussi délicatement le coin des yeux …

Que cette nuit est longue interminable elle n’en fini pas et j’ai toujours aussi mal, un médecin me dit d’appuyer plus souvent sur la pompe à morphine que j’avais de la marge puisque je n’avais appuyé que vingt cinq fois. 

Il est vrai qu’à chaque pression la douleur s’éloigne et m’emmène dans une nuit perpétuelle…de toute façon impossible d’ouvrir les yeux…

15 Juin 2012 

En fait je suis resté un jour et une nuit en réanimation et emmené dans ma chambre en cardiologie par je ne sais qui … je ne sais pas quel moment de la journée nous sommes!

Le transfert de lit plutôt douloureux effectué par un aide soignant pas très délicat qui m’a fait remonter le seuil de douleur. La porte de ma chambre reste ouverte en permanence et je peux voir et entendre s’activer les médecins infirmières ainsi que les aides soignants …

Nuits difficiles malgré les cachets je ne trouve pas le sommeil (enfin je ne suis pas sur que se soit la nuit certainement à cause de la morphine) et je tousse ce qui me provoque des douleurs thoracique supplémentaires…

Passage des infirmières plusieurs fois et très discrètement elles viennent contrôler la fréquence cardiaque , la diurèse , l’état de conscience et de douleur l’état des pansements des drains du pousse seringues pacemaker et voie veineuse . Enfin je suis examiné sous toutes les coutures et si j’ai besoin de quelque chose ou changer les perfusions voir si ma fièvre descend et me masser le dos qui est tellement douloureux.

Un soignant m'explique que demain je devrais me lever de mon lit .


16 Juin 2012 

Je me suis levé seul en puisant toutes les forces de mon corps et enfin assis sur le bord du lit, pour éviter que l’aide soignant me bouscule trop . Il arrive d’un pas décidé pour me lever du lit et apprécie que ce soit déjà fait. 

Il part chercher le petit déjeuner mais je n’ai vraiment pas faim je me force un peu surtout pour avaler les médicaments et très gentiment il me propose son aide pour ma toilette . 

Je dois m’ assoir sur une chaise et en rigolant il me dit que j’ai fait du tricotage avec mes tuyaux, perf, sondes…et la seule façon de me changer est de découper la chemise avec un ciseau comme dans les urgences ! 

Il m’apporte toute l’aide dont j’ai besoin car je suis bien incapable de me déplacer avec tous ces tuyaux et fils sur moi.
Je suis agréablement surpris j’ai du mal à croire que c’est le même soignant qu’hier et heureusement car il m’annonce que c’est lui qui s’occupera de moi pendant la durée de mon séjour ! 

Mon voisin déjà bien plus autonome que moi se débrouille presque sans aide et n’a pas l’air d’avoir mal… 

 J’attends la visite de ma famille mais je n’ai plus de notion du temps. Je dors, me réveille,   me rendors…et replonge dans cette nuit si noire …

17 juin 2012



C’est la fête des pères aujourd’hui .

Pour bien commencer la journée j’ai cassé mes lunettes…

L’infirmière entre dans ma chambre avec son chariot garnit de pansement, Bétadine de plusieurs couleurs, seringues…elle me demande ou je veux ma piqure anti phlébite ventre ou cuisse ? 
Et bien, sur la cuisse ! ensuite elle m’enlève la morphine refait les pansements et me dit qu’elle va me retirer la sonde urinaire donc elle commence tout en m’expliquant au fur et à mesure se qu’elle fait en premier par la petite toilette comme elles disent, je ne regarde pas , seulement le plafond ! 
Elle dégonfle le ballonnet et retire d’un coup la sonde aie aie…une brulure du ventre jusqu’au bout du sexe c’est vraiment douloureux. 
Maintenant il faut garder vos urines pour que l’on puisse contrôler si vos reins fonctionnent bien, ce n’est pas fini, elle me retire également les drains juste en dessous de la cicatrice, bien que très rapide j’ai l’impression que mes boyaux vont partir avec les drains …il ne reste que les pansements à refaire et j’en profite pour lui demander ce qu’il m’on fait sur le haut de la cuisse ? 
Elle ne sait pas et me dit que c’est à mon chirurgien de me l’annoncer ! 
Je suis épuisé à bout de souffle alors je me couche en me tenant le bas ventre, je suis obligé de m’allonger sur le dos impossible autrement et je m’endors en attendant midi. 

Mon voisin M Herero m’explique qu’il est là depuis une semaine pour une infection de la valve, il m’explique aussi le fonctionnement du service et qui fait quoi. 

Echographie cardiaque et radio pulmonaire dans ma chambre par un interne .Il me dit qu’il ne voit rien à l’écho pas même mon cœur certainement à cause de l’hématome et d’un peu de sang autour du cœur, mais qu’il entend bien les battements ! 

C’est déjà ça ! La kiné est passée sympathique personnage qui m’explique comment récupérer un peu de souffle car avec cette opération j’ai perdu au moins 30 pour cent de mes capacités respiratoire . 
Elle m'explique comment évacuer les glaires des bronches en se tenant les cotes pour éviter les trop fortes douleurs en cas de quinte de toux et qu’elle passera demain pour me faire faire quelques pas ! 

C’est l’heure du premier repas que l’on m’apporte dans ma chambre alors au menu : Radis beurre, rôti de dinde, brocolis, fromage frais aux fraises, et un éclair au chocolat sans oublier les médicaments. 
Ils ont surement touché le système de l’appétit car je n’ai vraiment pas faim même si le repas est très correct. 
Entre deux sommeils j’attends les visites pour faire passer le temps et ça fait du bien au moral.
Longue journée épuisante après le repas je me couche mais ne trouve pas le sommeil .
Vers 23 heures 30 passage des infirmières de nuit je les entend parler dans les couloirs, elles passent avec leurs lampes de poches et je leur dit quelle peuvent éclairer la lumière que je ne dors pas,  mais non elles font leur travail la lampes entre les dents…donc elles me changent la perfusion contrôle de la fièvre tension et diurèse et me demande si j’ai besoin de quelque chose et me souhaite une bonne nuit à demain matin .

18 juin 2012 

Réveillé depuis deux heures du matin c’est vraiment long, de nouveau le passage des infirmières à 5heures 30 et je retrouve quand même un semblant de lucidité, je vais pouvoir commencer à répondre aux sms que j’ai reçu ! 

Piqure du matin mais sur la cuisse gauche cette fois car sur la droite un énorme hématome se forme ! Et pas seulement là ! Egalement aux poignets je remarque des bleus que je me suis fais en me débattant …sur les mains ainsi que dans le cou !

Petit déjeuner pris avec les médicaments habituels et anti douleurs puisque je n’ai plus de morphine, mise à jour du tableau des prises de constances et médicaments par l’infirmière ou médecin .
Je me force un peu je n’ai toujours pas faim et un peu de fièvre, je suis un peu dégouté je devais prendre ma première douche, ben non pas aujourd’hui, uniquement au gant de toilette et dans la chambre !

Les agents de services arrivent et font mon lit ainsi que le ménage de ma chambre. Electrocardiogramme dans ma chambre aussi et bien les cardiologues sont muets je n’ai pas entendu le son de sa voix.
Ensuite l’infirmière m’a enlevé le pace maker et les sondes connectées au cœur par la cicatrice. Ce n'est pas agréable du tout même si elle a fait très attention et elle m’annonce que dans mon dossier il y a de noté un pontage !
Je dois rester deux heures allongé. 

Plus tard Mme la kiné arrive pour m’aider à me lever et faire ma première balade dans le couloir, vous êtes vraiment grand me dit elle ! 
J’ai vraiment le sentiment d’avoir 90 ans je suis épuisé et à bout de souffle d’avoir marché à peine trente mètres . 
Mais c’est très bien m’encourage t’elle. 

Après le repas une sieste s’impose, je me fatigue tellement vite et à bout de souffle … Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Chula ma belle sœur .

J’ai eu la visite de Valérie Thuillier et de Martial Bernard ils ont été opérés au cœur comme moi ! Trop bien de passer du virtuel au réel . Valérie à créé le groupe Opérés du Cœur-Bentall sur Facebook . 



Passage rapide du docteur Arnaud-Crozat juste avant l’heure du souper.

19 juin 2012

Un peu moins de douleur à condition de ne pas bouger et de rester allongé sur le dos mais une fièvre qui monte à 39.9° une vraie cocotte minute …je suis très mal et fatigué .

L’aide soignant me dit qu’il a un peu de temps et a demandé au médecin s‘il pouvait m’emmener malgré tout prendre enfin une douche en prenant soin de protéger les pansements et cathéters à l’aide de film et sacs plastiques .
Il commence par découper les manches de la chemise pour pouvoir me déshabiller et me démêler de cet enchevêtrement de tuyaux et sondes !
Il me dit que ça va me rafraichir et faire tomber la fièvre , c'est quand même toujours difficile de se faire laver par quelqu’un et un peu humiliant je me sens vraiment diminué, assis sur une chaise comme un impotent que je suis devenu , mais ça fait un bien terrible et même si c’est à la Bétadine.
Il me laisse juste régler la température de l’eau, alors je ne le regarde pas et me laisse faire, il parle beaucoup et me dit qu’il a travaillé aux urgences et qu’il a tout vu ! Il m’explique également les procédures d’hygiène qu’il applique à la lettre, après un séchage dans les règles aussi une serviette différente pour chaque partie du corps.

Il demande aux infirmières de venir pour refaire les soins , plutôt pénible d’être dénudé devant une personne mais devant trois …une infirmière s’occupe de la cicatrice du thorax et l’autre les soins de la cuisse ,un peu douloureux surtout quand elles arrachent d’un coup sec les pansements et passent encore la Bétadine .
L’aide soignant s’occupe lui du rangement et me rend ma dignité avec la superbe chemise de l’hôpital ! 
La piqure du matin toujours sur la cuisse gauche parce que celle de droite beaucoup trop douloureuse à cause du prélèvement pour le pontage.
Me voila propre et rafraichi, merci chers soignants .

De retour dans ma chambre je m’installe sur le fauteuil pour me reposer un peu et je branche l’ordinateur et me connecte avec ma fille sur Skype pour une petite vidéo avec bébé David ! C’est vraiment trop bien ! 
Ensuite je pars faire quelques pas dans le couloir, avec la télémétrie portable qu’une infirmière à bien voulu me brancher même si je n’étais pas prioritaire, je peux me balader plus facilement et je croise des malades comme moi avec notre grand pansement qui part à la base de notre cou !
En plus de ma perfusion l’infirmière vient me brancher un nouveau cathéter pour l’antibiotique.







20 juin 2012 

Encore une longue nuit sans bouger pour éviter les douleurs, réveillé tantôt par le passage des infirmières tantôt par le besoin d’uriner à cause d’un médicament pris pour éliminer les produits que j’ai reçu .
Le réveil toujours pareil, ouverture du volet par l’équipe soignante du matin, toilette accompagnée assis sur une chaise mais dans la salle de bain au moins pas au milieu de la chambre. 
L’aide soignant me propose de regarder mes cicatrices aujourd’hui c’est vraiment horrible, même si il me dit qu’elles sont biens, je me demande comment peut on trouver des cicatrices biens !

Les cicatrices sont la trace indélébile d’un sauvetage in extremis … 

Il m’aide à remettre les pansements et reprend le découpage de la chemise pour pouvoir me laver, maintenant j’arrive même à me brosser un peu mieux les dents.
Je vais m’assoir sur le fauteuil en attendant le tour des soignantes . Prise des constances, petit déjeuner et médicaments et j’en profite pour demander quelque chose pour dormir et pour cette fièvre qui m’épuise .
Les analyses de sang sont en cours pour savoir si c’est une bronchite ou bactérie afin de cibler le meilleur antibiotique. 
Electrocardiogramme dans ma chambre par une élève cardiologue. 
Petite marche dans le couloir et je peu me promener un peu plus loin avec beaucoup d’efforts. 
Repos sur mon lit en attendant le repas. 
J’attends également la visite journalière de ma femme et sa sœur. Ma femme tient le coup avec ces voyages tous les jours en plus de son travail .





21 juin 2012

J’ai 52 ans aujourd’hui et un peu moins de fièvre quand même, c’est aussi l’anniversaire de Cathy ma belle sœur. 
Le téléphone n’a pas fini de vibrer aujourd’hui ! 

Radio pulmonaire dans les sous sols de l’hôpital…embarqué par un brancardier un peu débordé de boulot il attrape au passage une couverture , je me dis il n’est pas bien lui avec une chaleur pareil. 
L’endroit est plutôt lugubre voir inquiétant et me fait penser à un mauvais film d’horreur… 
De longs et interminables couloirs très mal éclairés et complètement glacés, des portes closes aucun bruit et quelques ombres furtives du personnel.  

Heureusement c’est le sympathique chef de service imagerie le docteur Borne Julien qui m’accueille et m’explique comment il va m’installer.
Il arrive tant bien que mal à me positionner sans douleur contre la plaque gelée pour prendre les clichés, tant pis mais le ridicule ne tue pas me dit il en riant de ma tenue ! 

Un pneumothorax du liquide dans les poumons m’annonce t’il et remarque que c’est mon anniversaire qu’il s’empresse de me souhaiter en m’aidant à m’installer sur mon fauteuil roulant .
J’attends donc mon chauffeur enroulé dans la couverture tellement il fait froid. 

De retour allongé sur mon lit je ressens une nouvelle douleur certainement à cause d’un nerf soit un fourmillement le long de cuisse ou ils ont fait le prélèvement de la veine saphène pour le pontage, ça va passer avec le temps d’après le médecin ! 
Sympa le cadeau alors le médecin préconise beaucoup de repos. 

Pour un peu j’oubliais l’anniversaire de mariage de Pina et Christophe (ils ont due me toucher la mémoire aussi). 

Visite des enfants en fin de journée après le travail. 



22 juin 2012 

Pas de fièvre je demande de prendre une douche et cette fois je suis accompagné par une dame car mon soignant habituel est en repos pour deux jours ! 
Plutôt discrète elle discute avec sa collègue qui donne la douche à un autre patient juste à coté et me demande quand même si j’ai besoin d’aide car elle est là pour ça et me passe encore de la Bétadine de partout sur le corps. 

Echographie transoesophagienne  cette après midi, à jeun bien sur, le Docteur Aude Boignard cardiologue m’emmène elle-même avec l’interne Christina Moisei au 7eme étage.

Nous entrons dans une petite salle, elles m’expliquent le déroulement de l’examen je ne suis vraiment pas rassuré …des anesthésiants dans la bouche une injection dans le bras et elle me demande plusieurs fois si la tête me tourne je réponds que non rien du tout elle insiste et m’enfonce dans le fond de la gorge son appareil.

Comme l’anesthésie n’a pas eu d’effet sur moi je me laisse pas faire et me jette de l’autre coté de mon lit, elle renonce à l’examen…je suis très mal à l’aise elle me dit que ça arrive dans 5% des cas . 
Vraiment traumatisante cette expérience. L’interne me remonte en chambre sans un mot, je regarde défiler les lampes des plafonds des couloirs. 

En plus de la fièvre me voila avec des veinites plein les bras! (inflammation des veines) retrouvée lors de l'injection des antibiotiques. La persistance de ces injections au même site peut aboutir à une obturation de la veine ou phlébite.

La cardiologue Caroline Augier m’annonce que l’échographie transoesophagienne sera faite quand même mais sous anesthésie générale le 26 juin.



Couloir Cardiologie


23 juin 2012 

Un malaise aujourd’hui avec des battements très rapides du cœur, au moment du repas.

J’étais assis au bord de mon lit et j’ai eu juste le temps de sonner les infirmières qui accourent avec les médecins, des questions sur la douleur prise de tension… rien de grave de l’l’hypotension certainement à cause d’un médicament. 

Donc restez allongé les jambes relevées et n’oubliez pas de manger me dit un médecin. 
Des soins supplémentaires pour mes veines complètements explosées par les antibiotiques, des bleus de partout sur les mains les bras cuisses ventre et même dans le cou mon beau frère Christophe me demande si ils ne me batte pas ici tellement j’ai des hématomes ! 

Des pansements sur la poitrine et sur la cuisse, les bandes de contention aux jambes, des bandes aux deux bras, une serviette humide sur la tête une vraie momie ! 
Ne pouvant plus me tenir les cotes tellement j’ai mal aux bras la kiné m’apporte un harnais thoracique munis de poignées me permettant de me maintenir en cas de quinte de toux, la situation devient empirique …

Encore une radio pulmonaire dans ma chambre par un interne de passage



24 juin 2012 

Une nouvelle infirmière pour le dimanche, elle me dit qu’elle ne fait que les remplacements des congés, des arrêts maladie et elle passe dans tout les services de l’hôpital et que c’est moins monotone ainsi ! 

Aujourd’hui à la première heure cocktail spécial avec pose des perfusions sur chaque bras pour l’envoie d’un deuxième antibiotique donc impossible de bouger et des douleurs atroces à cause des cathéters, l’aide soignant me fait la toilette enfin comme il peut, et veut m’aider à prendre mon petit déjeuner mais je n’ai plus faim tellement j’ai mal aux bras…il demande un anti douleur à l’infirmière. 

Heureusement que je ne crains pas alors elle augmente le débit du deuxième antibiotique et elle m’enlève la perf avant midi ! 
Mais elle me prévient que j’aurais la suite après le repas … 

Petite visite du DC Arnaud-Crozat alors que je somnolais en attendant la visite de ma femme et belle sœur . 
Il me prend le pouls et contrôle ma cicatrice et il m’explique enfin l’opération qu’il m’a fait. Donc il a bien réparé ma valve posé un anneau et la prothèse aortique il a été obligé de faire un pontage pour pouvoir réimplanter la coronaire droite le tout soutenu par des croquis sur mon petit carnet et enfin, que l’opération c’est très bien passée et a durée 6 heures…

Voilà un sacré chantier !

Il me dit allez courage ça va aller ! Sitôt parti que l’infirmière remplaçante accoure avec la perfusion … 

Je me lève comme je peux et regarde ma famille partir du haut de mon 9 eme étage… et me demande si je vais pouvoir partir un jour de cet hôpital !

J’allais encore oublier l’anniversaire de mariage de Nico et Sandra !

25 juin 2012 

Mon voisin part en réadaptation à l’hôpital sud à Echirolles et n’est vraiment pas enchanté il se plaint de ne plus sentir son pied et que personne ne l’écoute je ne sais pas pourquoi ! 
Il attend que sa femme arrive pour se préparer à partir et aussi quelle fasse ses bagages, nous nous donnons rendez vous à l’hôpital sud . 
Il va me manquer ! 
Monsieur Héréros à peine parti que l’équipe d’agent de service arrive et nettoie à fond la place et le lit de mon voisin. 

Encore une radio pulmonaire mais cette fois un brancardier m’emmène dans les coulisses de l’hôpital. J’ai toujours un peu d’eau dans les poumons donc il faut du repos. 

Régulièrement une infirmière vient changer mes flacons d’anti bio et même si elles font très attention j’ai l’impression que des aiguilles me traversent les veines.

26 juin 2012 

J’ai mal de partout j’en peu plus je suis fatigué et me dit que je ne vais pas m’en sortir …

Dans la chambre à coté c’est le branle bas le combat un malade a fait une attaque d’après ce que j’ai entendu, médecins et infirmières sont autour de lui et il est emmené en urgence en réanimation mais il me semble que c’est bien plus grave que les soignants veulent bien nous dire et je pense qu’il ne reviendra pas…les méchants avec leurs grands chapeaux noirs sont passés… 
le deuxième occupant de cette chambre monsieur Faure emménage dans la mienne pendant que les agents nettoient la chambre à fond et la famille arrive en larme ..je préfère ne plus rien voir alors je ferme ma porte. 

A jeun encore pour l’échographie transoesophagienne sous anesthésie générale, cette fois.

On m’emmène dans une grande salle où beaucoup de personnes s’activent sans se préoccuper de ma présence . 
Quand arrive une anesthésiste avec une infirmière et le médecin qui m’explique que cette fois je serais véritablement endormi pendant au moins 15 minutes que je ne sentirais absolument rien pendant l’examen, c’est sur cette fois je ne sentirais rien je lui redemande ? 
Elle sourit et me dit de ne pas m’inquiéter, au même moment arrivent des brancardiers avec des lits et des malades, nous sommes dans une salle de réveil.










Salle de réveil CHU

Je suis volontaire pour passer le premier et tout se passe comme prévue une injection par le cathéter du gel dans la bouche et je m’endors sur le champ…

Plus tard j’émerge bien tranquillement, les résultats sont bons tout est bien en place alors on me remonte dans ma chambre .
J'attends 16H pour que l’on me pose un cathéter sur veine profonde sous anesthésie locale puisqu’il est devenu impossible de me piquer les veines.

Toujours de la fièvre à 38.7 j’en ai marre .Je vais quand même faire ma petite marche dans les couloirs. 
Le docteur Arnaud-Crozat arrive et toujours souriant il me dit que je ressemble à un gladiateur dans ma tenue et demande aux infirmières ainsi qu’aux médecins présents de tout arrêter, les traitements antibiotiques de tout débrancher et d’arrêter de me faire souffrir pour rien. 
Qu’il s’agit d’une fièvre résiduelle de l’opération qu’il n’y a pas d’infection et qu’avec l’état de mes veines rien d’étonnant que la fièvre monte c’est mon corps qui dit stop qu’il n’en peu plus …. 
Je le questionne également sur le fait que depuis peu j’entend les battements de mon cœur dans le cou jusqu’à l’oreille mais de l’intérieur c’est vraiment gênant ,et pour réponse : bien sur c’est normal, occasionné par la pression sanguine dans la prothèse qui fait résonance !

Les infirmières m’enlèvent rapidement les perfs d’antibiotique. 

27 juin 2012

37.2 se matin comme j’ai bien dormi sans cette fièvre et les perfusions ! 
l’infirmière me signale que les médecins craignaient une endocardite, heureusement il n’en est rien ! 
Une douche encore accompagnée par le découpeur de chemise mais aujourd’hui je me lave moi-même car il s’occupe d’un autre malade en même temps, je fais comme je peux sous la surveillance de l’aide soignant qui me donne encore un petit coup de main. 

P’tit déjeuner j’avais trop faim et l’infirmière me refait les pansements elle m’enlève aussi la télémétrie me laissant qu’un petit cathéter pour le scanner sans oublier la piqure du matin. 

Fièvre à 37.9 elle m’annonce que si la fièvre ne remonte pas et le scanner est bon je pars à l’hôpital sud en réadaptation ! 
Je n’ai toujours pas envie de regarder la télé mais je commence à lire un peu …Départ de monsieur Faure en réadaptation et je me demande comment il va faire il se déplace avec de grandes difficultés, son épouse est très inquiète. 
La machine est bien huilée sitôt monsieur Faure parti l’équipe d’agents de service débarque pour un nettoyage complet de la place car un  nouveau patient attend un lit …
A ce moment je réalise que j’aurai dû partir en réadaptation aujourd’hui …

28 juin 2012 

Seul dans ma chambre j’ai vraiment bien dormi et le sirop pour la toux efficace au bon gout caramel, quand à la fièvre à 37.2. 
Tout de même mon chirurgien avait bien raison ! 
Toilette, petit déjeuner bien tranquille, l’infirmière commence les soins quand arrive une équipe de soignant que je ne connais pas avec un malade dans son lit ! 
J’ai un nouveau voisin et il ronfle vraiment … 
Il arrive de réa et je préfère ne pas entendre les gémissements de douleur suite à son opération, alors je me bouche les oreilles et je vais marcher dans les couloirs pendant les soins. 
Une jeune infirmière vient me dire au revoir elle a terminé son stage je la félicite sur son efficacité et sa gentillesse et fièrement elle m’annonce qu’elle est embauchée à partir du mois prochain je suis ravis pour elle. 
 
Une échographie et doppler dans la mâtiné par le DC Boignard, évidement je ne vois rien sur l’écran alors elle m’explique et me montre une vue sur les artères et veines de la cuisse en prenant soin avant de passer son appareil sur la cicatrice d’appliquer une pommade anesthésiante et un film transparent. 
Enfin je comprends les différentes images enregistrées !

Demain à jeun pour le scanner.





29 juin 2012 

Bien dormi je me suis même mis un petit moment sur le coté. 
Comme je ne doit pas manger je prends le temps de me doucher encore accompagné de l’aide soignant qui m’apporte un autre produit de l’ hibiscrub à la place de la Bétadine dont  je ne supporte plus l’odeur !
Il me laisse le temps pour me raser tranquillement . 

Bonne surprise on m’apporte le petit déjeuner en me disant que j’y avait droit et pas besoin d’être à jeun pour le scanner ,cool j’ai trop faim. 

Voila mon brancardier qui me fait les 24 heures du Mans à travers les couloirs, juste le temps de prendre vite fait des nouvelles d'un monsieur d’une famille de Saint Jean de Maurienne qui est en réanimation pour une attaque cardiaque. 
Et voila mon chauffeur un peu fou reparti à fond jusqu’à la salle du scanner. 
Deux jeunes infirmières bien agréables me prépare et me disent qu’il faut changer le cathéter pour un autre plus puissant car le mien ne tiendra jamais la pression du produit injecté. 
Je commence à avoir des appréhensions vu l’état de mes veines … elles me promettent de faire très attention d’autant que je fais penser au papa de l’une d’entre elles. 
C’est une horreur tellement elles me font mal sans pouvoir arriver à placer le cathéter, même à la base du pouce elles essayent, au bout de la cinquième tentative je leurs demande d’arrêter car je vais finir par faire un malaise. 
Du coup elles vont chercher un anesthésiste dans une salle à coté, qui arrive en râlant parce qu’il n’a pas que ça à faire et en trois secondes place le cathéter près du coude sans aucune douleur ni au revoir. 
Elles peuvent lancer le scanner.





Combien de fois je n’ai pas regardé ce que l’on me faisait pour ne pas souffrir combien de fois j’ai fermé les yeux pour tenir bon et combien de fois j’ai regardé le plafond ….

Juste le temps de remonter et c’est l’heure du repas tandis qu’un médecin m’annonce que les résultats du scanner et derniers examens sont bons et que je vais partir pour l’hôpital sud en réadaptation que j’ai le temps de manger et préparer mon sac et qu’ils ne sont jamais en avance les ambulanciers !

Sitôt dit sitôt fait les voila qu’ils m’attendent alors je fais mon sac. Je ne veux pas m’allonger sur le brancard et me voila dans l’ambulance sans avoir eu le temps de saluer la formidable équipe soignante. 
Merci à tous .





Le trajet dure une quinzaine de minutes sans ménagement .
Je suis secoué et j’ai du mal à me cramponner ! 
Nous arrivons à l’hôpital sud d’Echirolles par les urgences quelques formalités administrative ensuite les ambulanciers me conduisent jusqu'à ma chambre .


 




Hôpital Sud Echirolles.






Ma nouvelle chambre à Echirolles







30 juin 2012 

Les Docteurs Borrel Elisabeth et Poletti Laurence, infirmières aides soignant font le défilé autour de moi avec les explications du fonctionnement du service réadaptation Cardio de l’aile Icare. 
Nouveau bracelet d’identification, prise de tension, fièvre, énième prise de sang, un électrocardiogramme par le cardiologue lui-même. 

Un voisin de chambre Monsieur Diamant aussi original et sympathique que son nom me fait de la place dans notre chambre car il s’est étalé, je suis du coté fenêtre et avec une jolie vue sur un parc. 
Il y a de la place c’est une grande chambre et une immense salle de bain avec douche , pas besoin de courir dans les couloirs pour se laver au moins. 
J’ai le temps de ranger mes affaires et prévenir ma famille de mon changement d’hôpital .
Le lit et le fauteuil sont très confortables et c’est tant mieux vu le temps passé dessus ! 

A 18h30 les aides soignantes apportent mon repas semblable au CHU ainsi que les médicaments tandis que mon voisin part pour la salle à manger.



Pas trop mal dormi cette nuit malgré le passage discret des infirmières de nuit à 23 heures et vers les 3 ou 4 heures du matin, un peu chaud malgré la clim ! 

La fièvre à 37.2 et sur la balance un petit 79kg donc une perte de 7kg qui est normal, pas étonnant que mon jeans me va si mal. 
Enfin une vraie douche que je peux prendre seul sans être surveillé ou aidé comme un enfant, même si j’en avait grand besoin un peu d’autonomie me redonne du courage .

L’infirmière me fait les soins et me dit plus besoin de pansement ! Ouf ça fait drôle sans cette protection faite par les bandes collantes. 
Quand au médecin lui me dit d’aller doucement et du repos surtout à cause de l’épanchement pleural. 
Pour commencer gym respiratoire tout les matins et gym douce l’après midi c’est parfait pour moi …et pour le moment repas en chambre. 

Je profite du calme du weekend pour faire un tour de l’étage et repérer les lieux machinalement je pose ma main sur ma cicatrice en guise de protection. 
Au bout du couloir une grande salle pour l’entrainement Cardio training , suivie d’une autre pour la gym douce et respiratoire et de deux autres plus petites pour les réunions d’information .
A l’autre bout une autre aile avec des chambres et au retour les bureaux et cabinets des médecins er soignants et pour finir le grand hall d’entrée avec quelques tables et fauteuils et une boutique de cadeaux ainsi que la vente de boisson . 
Un peu moins auster que le service chirurgie Cardio vasculaire de Grenoble ! 




Visite de la famille

Dimanche 1 juillet 2012

Je retrouve un peu de sommeil grâce aux anxiolytiques que je peux prendre même au milieu de la nuit. 
La fièvre à 37.2 donc ça va pas mal si se n’est cette toux qui me fait un mal de chien, et de toujours dormir allongé sur le dos sous peine de vives douleurs. 
Heureusement le médecin me donne un sirop pour me calmer et m’endort par la même occasion. 
Le temps est couvert il fait un peu moins chaud. 
Des visites aujourd’hui un peu trop de monde alors nous nous retrouvons dans le grand hall d’entrée pour prendre un p’tit café et quel bonheur de revoir mon petit fils son sourire me remonte le moral. 
Trop de bruit, trop de monde qui parle, trop d’émotions aussi et voila qu’une immense fatigue et des douleurs un peu de partout m’envahissent le corps . 

Ne tenant plus je suis obligé de partir m’allonger sur mon lit et d’abandonner mes visiteurs ! J’enrage au fond de moi de me savoir si diminué et à ce moment je comprends que je ne suis pas au bout de mes peines …


2 juillet 2012 

C’est l’anniversaire de mon fils David 25 ans et de ma belle fille Jennifer 27 ans… 






Douche, petit déjeuner, pas de fièvre et je me prépare pour ma première séance de gym respiratoire dans une grande salle à coté de ma chambre .

Nous sommes une bonne vingtaine et je vois Monsieur Hereros mon ancien voisin de chambre quel plaisir de le retrouver ,nous nous installons  cote à cote  sur nos chaises à exécuter les mouvements conseillés par le kiné Monsieur Sébastien Benas. 

Pour commencer inspirez en gonflant le ventre soufflez en rentrant le ventre pour bien vider les poumons levez le bras au dessus de le tête et soufflez ,ne forcez pas, surtout si vous avez eu une sternotomie. 
Il est vrai qu’en levant le bras gauche je ressent une douleur dans la poitrine ainsi qu’une accélération du rythme cardiaque ,au bout de cinq minutes je commence à me sentir pas très bien.
Un rapide regard et le kiné se rend compte que je fais un malaise et encore plus rapidement je me retrouve sur un fauteuil roulant à vive allure direction ma chambre , le kiné veut m’aider à m’installer sur mon lit mais je refuse énergiquement et je me jette comme je peux sur mon lit, je ne veux plus qu’on me touche . 

J’en ai marre ça me fatigue et me décourage cette merde …médecins infirmières accourent autour de moi tension, échographie ,électrocardiogramme prise de sang, j’en peu plus je voudrais pleurer tellement j’en ai marre …mais je ne dis rien et me retiens une fois de plus et je n’écoute même pas les explications des médecins, je voudrais tous les envoyer balader comme si tout était de leur faute ! 

Il me reste à me reposer en attendant 15h15 l’heure de la gym douce basée un peu sur le principe de la gym respiratoire, toujours assis sur une chaise à exécuter des mouvements tout en douceur …comme dans un club sportif pour personnes très âgées. 
Heureusement il nous passe un peu de musique, le kiné me surveille du coin de l’œil. 

A la fin de la séance je vais voir mon collègue dans sa chambre et sa femme est là qui l’attend. 
Elle me dit qu’ils étaient inquiets de ne pas me voir arriver en rééducation et oui je leurs explique qu’à cause de la fièvre et des malaises à répétition j’ai pris du retard dans mon programme .
Quand à lui il me raconte qu’il doit retourner au CHU pour un électrochoc sous anesthésie bien sur afin de corriger un trouble du rythme cardiaque , nous ne sommes pas encore tirés d’affaire !





3 juillet 2012 

Matinée ordinaire sans fièvre juste un peu d’arythmie cardiaque qui m’impose un changement de traitement. 
Toilette petit déjeuner prise des constances gym respiratoire un peu de marche dans les couloirs et j’en profite pour visiter l’étage. 
Il y a des chambres des malades des médecins un grand hall avec des bancs et tout à coup l’horreur je ne sais plus ou je suis et me souviens plus du numéro de ma chambre je suis perdu et j’ai vraiment honte mais ne demande pas de l’aide je cherche désespérément ma chambre.
Je commence à paniquer quand j’aperçois et reconnais mon voisin monsieur Diamant qui se prépare pour sa marche en extérieure, un grand soulagement pour moi . 
Je rejoins mon lit et ne bouge plus en attendant l’heure du repas, terriblement angoissant les troubles de la mémoire (reste de l’anesthésie et de la CEC ) , ensuite une petite sieste s’impose jusqu’à 14 heures. 

Grand moment sportif avec la séance de vélo en  salle sous le contrôle du kiné . 
Prise de la tension avant et après l’effort , j’aime bien cette activité et j’utilise toutes mes forces. 
A 15 heures gym douce et pour finir une séance de relaxation plutôt longue et ennuyeuse. 

Allongé sur un tapis très inconfortable nous écoutons le kiné accompagné d’une musique douce nous apprendre la relaxation , étant mal installé je n’adhère pas du tout .
Quand à la fin pour me relever je suis obligé de demander de l’aide …
Voila de quoi bien remplir une journée .
Demain je prendrai les repas en salle à manger avec tout le monde. 







4 juillet 2012 

En plus des activités de remise en forme nous avons des conférences sur le cœur, le tabac, diabète… aujourd’hui c’est sur le cœur .

Dans une petite salle avec une quinzaine d’autre opérés autour d’une table écoutons la conférencière nous expliquer le fonctionnement de notre centre d’intérêt soit le cœur ses valves et artères et l’aorte bien sur ! 
Quand en plein milieu de l’exposé je ressent un coup de chaleur dans la tête et je refais un malaise donc évacuation dans ma chambre en fauteuil roulant. 
Cette fois bien obligé d’accepter de l’aide pour monter sur mon lit car j’ai beaucoup de mal à refaire surface . 
On recommence infirmières médecins pour refaire les examens, j’en ai vraiment raz le bol je suis certainement le plus jeune des malades mais je me trouve le plus mal en point, les progrès d’une journée balayés en quelques secondes par ces malaises de m.... je ne peu m’empêcher de le dire aux médecins et je me sent tellement fatigué et découragé .
 
Pour conclure les médecins me proposent un changement de médicament le bétabloquant qui me fait surement baisser un peu trop la tension, je prendrai mon repas en chambre puisque je dois rester allongé et me reposer.




 
5 juillet 2012 

Encore toute une batterie d’examens à faire plus un rdv chez la psy et si tout est bon j’aurai l’autorisation de rentrer chez moi pour le weekend .Trop bien…

Et la journée commence, toilette soins, petit déjeuner, gym respiratoire, et enfin le grand moment de la journée, le repas en salle à manger, plutôt convivial avec tous les autres malades ça fait du monde quand même, et nous pouvons échanger sur nos problèmes de santé ! 
Une dame qui est là depuis 7 mois avec des problèmes de la carotide et infection, un monsieur qui à eu des pontages et un autre changement de la valve mitrale, malgré mes 52 ans je suis le plus jeune, ils sont retraités et ne sont pas à leur première hospitalisation pour des soucis Cardio vasculaire. 
Nous arrivons devant le buffet des entrées très appétissantes ensuite nous annonçons le numéro de notre table allons nous assoir et attendons d’êtres servis selon les régimes de chacun, après le dessert un petit café. 
Je scrute la salle à manger à la recherche de monsieur Faure mais bizarre il n’est pas là. Je remonte vite dans ma chambre j’ai oublié mes médicaments !






6 juillet 2012 

Encore un électrocardiogramme, prise de tension et fièvre la routine quoi ! 
Je termine la gym respiratoire et je vais repérer les lieux , j’ai une radio des poumons à faire à 13 heures dans les sous sols et j’y vais seul comme un grand. 
En chemin je rencontre un malade qui est à la gym douce avec moi nous échangeons notre parcours cela fait quatre mois qu’il est hospitalisé à cause d’une infection sur sa valve mécanique je me demande comment il supporte cette situation, c’est vital et je n’ai pas choix me dit il ! 
Après le repas je me rends dans les sous sol pour la radio des poumons, tout va bien me dit le manipulateur radio .
 Au retour je rencontre madame Faure qui rend visite à son mari elle me signal que pour le moment il n’est pas en rééducation mais en soin son infection c’est fixée sur les vertèbres et il soufre et ne doit absolument pas bouger, je lui promets de lui rendre visite. 

Séance de vélo un peu poussée et gym douce.  
Rdv avec la psy certainement à cause de mes propos lors de mon dernier malaise …tout juste elle me confirme que c’est bien pour cela qu’elle voulais me voir mais elle comprend bien ma situation. 
Elle m’explique que les autres malades n’on pas eu la même opération et anesthésie que moi, bien souvent un ou deux pontages ou une valve mais pas forcement  les trois en même temps . 
Souvent déjà bien malade avant l’intervention alors que moi je n’avais aucun symptômes et bien comprendre que malgré tout j’avais eu de la chance que l’on détecte cet anévrysme à temps et qu’il me faudra du temps pour que tout rentre dans l’ordre et retrouver ma vie d’avant .
Que j’étais jeune et elle n’étais pas inquiète que j’allais vite remonter la pente et je dois impérativement apprendre à écouter les alertes de mon corps et elle me donne son accord pour renter chez moi pour le weekend yes yes yes …

Je ne peux m’empêcher de dire aux infirmières j’ai vraiment hâte d’aller dans mes montagnes retrouver ma famille, un médecin m’entend et arrive rapidement pour me demander à qu’elle altitude je vivais ? je lui réponds à 800 mètres environ ok me répond il surtout ne montez pas au dessus de 1000 1200 mètres ce n’est vraiment pas bon pour vous pour le moment et bon weekend quand même ! 

 J’attends mes fils pour rentrer à la maison, ils arrivent avec ma voiture et la un pincement me rappelle que je ne suis même plus capable de conduire …la moindre bosse ou nid de poule sur la route la moindre secousse me paralyse de douleurs, je peux constater que nos routes sont en très mauvais état ! 
Pour me caler je me sers de coussins autour de moi et sous la ceinture de sécurité !






7 juillet 2012 

Comme c’est bien d’être à la maison même si j’ai du mal à m’allonger ou me lever de mon lit celui-ci n’étant pas médicalisé . 
Même si j’ai mal dormi même si j’ai peur de rester seul quand ma femme part travailler, car de savoir les médecins infirmières soignants et d’être sur place à l’hôpital entouré de personnes opérées est bien rassurant car là en dehors sorti du cocon des soignants je me sent vraiment handicapé .
Sur mes deux pieds je prends sur moi pour n’inquiéter personne et me sentir fort et bien plus que je ne crois, être debout ne fait pas tout et ce qui est trompeur c’est que l’on voit la personne debout et semble bien aller mais on ne peut pas s’imaginer ce qui ce passe à l’intérieur . 
Ma femme se transforme en infirmière et fait mes piqures comme si elle l’avait fait toute sa vie.
Restaurant, ballade… et il est déjà l’heure de retourner à l’hôpital , je suis complètement vidé, tellement fatigué par ce rythme que j’avais oublié et la je ne donne vraiment pas cher de ma peau… 
De retour à l’hôpital dans ma chambre j’ai juste le temps de ranger mon linge que l’infirmière s’active pour contrôler si j’ai bien pris mes médicaments me prend la tension et température et c’est reparti pour une semaine.






8 juillet 2012 

Routine du matin toilette petit déj, gym, et j’attends l’heure du repas même si il n’en vaut vraiment pas la peine : Soupe et une purée de légumes vraiment pas sympa une portion de camembert et une pêche. Bof.

Visite de l’infirmière prise des constances et mise à jour du tableau des activités de la semaine. 
Depuis quelque temps des pensées m’embrouillent la tête. 
Pendant la CEC soit une sorte de mort en quelque sorte (prévenu par d’autres malades) je devrais résister à l’appel de la lumière et de mes chers disparus, même si j’aurais tant aimé les revoir … mais rien je n’ai rien vu enfin je ne me souviens pas, ce n’était pas l’heure et heureusement car je n’aurais pas eu suffisamment de force pour résister à cet appel !






 






Le 9 juillet 2012 

Nous voila reparti pour une semaine , ce matin prise de sang tension fièvre…tout ok Nouvelle activité pour demain la petite marche .
Si il faut reprendre du poids c’est pas ici avec au menu soupe de tomate ! beurk ,lasagnes je me demande si on peu appeler ça des lasagnes tellement ça ressemble à rien ,p'tit suisse et salade de fruits que je fini avec un morceau de pain. 

Vivement que je rentre à la maison .Si les examens de la semaine sont bons je quitte l’hôpital vendredi …
Le DC Borrel me demande le nom de mon cardiologue et elle est très surprise d’apprendre que je n’en ai pas et me demande d’en choisir un ! Mais comment je n’en connais pas , alors je lui demande avec qui mon chirurgien à l’habitude de travailler et elle me propose le DC Girod Cristelle de Chambéry et bien voila j’ai choisi et je dois prendre rendez vous rapidement pour le suivi ! 

Le 10 juillet 2012

Le train train je prépare un peu la sortie avec un emploi du temps bien chargé : Douche, petit déjeuner, soins , prise des constances et la première petite marche. 

Nous sommes un groupe de 15 malades et à peine rassemblés nous partons à vive allure dans les rues autour de l’hôpital , je suis le dernier et j’ai du mal à suivre , je suis complètement essoufflé et au retour je suis obligé de m’allonger un moment avant de pouvoir reprendre les activités..
Gym respiratoire, test épreuve de l’effort que j’appréhende avec ce que j’ai entendu de la part de certain malade !
Sous la surveillance du cardiologue je suis sur un vélo et branché sur un ordinateur par des électrodes , je dois pédaler pendant une dizaine de minutes à la vitesse de 60 km/h signaler la moindre douleur , je réalise le test sans difficulté, bien sur il est adapté à chaque malade .

Echographie cardiaque , repas , toute petite sieste ,vélo en bonne progression , gym douce . Et séance d’information sur les médicaments animé par la pharmacienne de l’hôpital, nous apprenons l’importance du suivi et de la bonne prise de nos traitements avec un tour de table pour faire connaissance et savoir comment chaque malade prend ces traitements sans les oublier ! 
Et bien sur moi je suis encore à part des autres puisqu’avant l’opération je n’étais pas malade et je n’avais donc pas de traitement ! 
Les regards se fixent sur moi avec étonnement ! 
Ensuite des explications sur l’anti vitamines K pour les valves mécaniques, les anticoagulants, les traitements pour l’hypertension ou le diabète …et un cours magistrale sur les médicaments génériques, il y en a tellement que je sais plus par lesquels je suis concerné et j’apprends que j’aurais certainement un traitement à vie ! 

C’est loin d’une maison de repos …mais bien agréable de sentir que les forces reviennent certes lentement mais surement.






Le 11 juillet 2012 

La routine qui s’installe par les activités et avec la nouvelle du jour il y a steak frites au repas avec une bonne salade de tomate, fromage frais à la framboise et un fruit ! 
On se croirait à la cantine scolaire …
Echographie avec le docteur Poletti qui me confirme que tout est bien en place , presque plus de liquide autour du cœur et que les résultats du test de l’effort impeccable et que je dois bien continuer les activités sportives que j’apprécie maintenant et me redonnent du courage un peu plus chaque jour .


12 juillet 2012 

Ce matin de bonne heure pose de l’holter pour 24 heures par le Cardio tout aussi muet que les autres ! 
Toilette, p’tit déj et marche autour de l’hôpital avec mon premier voisin de chambre qui me remercie cent fois de l’avoir boosté alors qu’il n’allait pas bien . 
Le parcours un peu rapide pour moi je suis complètement essoufflé vivement que je puisse le faire chez moi et à mon rythme .
Demain jour du départ et un mois d’hospitalisation si tout le monde trouve que ça à vite passé et bien pas moi ! Ça je peux le dire. 
C’est l’anniversaire de mon neveu Dylan 16 ans.

Le 13 juillet 2012 

Ho c’est ma fête aujourd’hui !
 
Il est 7 heures le cardiologue vient m’enlever la holter sans aucune délicatesse , il enlève d’un coup sec les électrodes retenues par des pansements ! 

j’ai le temps de faire ma toilette prendre tranquillement mon petit déjeuner et il est déjà l’heure de la petite marche qui sera annulée à cause de la pluie, nous feront notre séance en salle et ensuite la gym douce. 
Sébastien le kiné me donne quelques recommandations pour le départ ,d’investir dans un radiofréquence mètre pour contrôler les battements de mon cœur et surtout ne pas dépasser les 109 pulsations le premier mois et au bout du troisième arriver à 119 et de voir à ce moment avec mon cardiologue ! 

A mon retour en chambre les Docteurs passent avec les papiers pour la sortie qui se fera à partir de 13h30 avec les résultats des examens passés : électro, holter, scanner, radio où je peux voir les fils métalliques qui me tiennent le sternum…et mille recommandations bien sur.





Maintenant conférence « activités futures » très intéressante et animée sur se que nous devons faire ou pas pour notre sortie de l’hôpital je ne sais pas si je vais me souvenir de tout .

Nous commençons par une présentation de chacun. 
J’ai bien compris qu’il faut impérativement être à l’écoute des alertes de son corps . 
Dans un premier temps : -Ne pas porter plus de 1,5 kg par bras donc le petit fils interdit de le porter, ne pas pousser ni tirer une charge, ne pas courir ni sauter pas de choc par des sports violents ou de contact mais de la natation si bonne cicatrisation, pas d’exposition au soleil, mais du vélo ou de la marche soutenue. 
Et surtout pas de compétition…Continuer la gym douce et respiratoire bien sur ! 

Quand à la reprise du travail je suis le seul concerné puisque les autres malades soit au moins vingt cinq personnes sont tous retraités . 
Je dois prendre contact avec la médecine du travail en plus du médecin traitant du cardiologue et chirurgien ! 
Bien continuer les traitements à vie pour la plupart selon les recommandations et surtout se rendre aux rdv de suivi chez les médecins. 
Pour la conduite automobile un bon mois d’attente après l’opération sera nécessaire sans compter l’impossibilité de faire certaines manœuvres à cause de l’étirement sur le sternum et du stress engendré par certaines situations. 
Grande prudence avec les temps chauds et humides et surtout par le temps froid qui contracte les artères …………….un bourdonnement de recommandations que je n’arrive plus à suivre. 

Voila l’heure du dernier repas : salade de tomates et sardines, fricadelle et ratatouille, fromage blanc et une pomme, je ne prends pas de café et salut les personnes de ma table au plaisir de ne pas les revoir du moins ici ! 

Je remonte vite pour faire mes bagages, saluer mes compagnons de galère, et voila qu’il est l’heure de partir mon fils arrive !

Je suis prêt et je rentre chez moi…

 Le choc de la sortie est excessivement intense, de passer d’un univers tout en blanc à un univers en couleur et bruyant, accablé aussi en constatant que ma vie c’est arrêtée alors que l’existence à continuée pendant mon absence.

Les premiers jours, j’ai le sentiment d’être perdus. 
Je dois retrouver peu à peu mon autonomie alors que je suis épuisé physiquement. C’est là que le contrecoup psychologique apparaît." Alors que la récupération physique suit une courbe ascendante. 
La sensation d’avoir frôlé la mort, l’obligation d’accepter et de supporter mon corps marqué de cicatrices qui signent mon problème cardiaque se bousculent dans ma tête. 

Il s’agit alors de mettre des mots sur l’hypersensibilité postopératoire qui marque cette période très particulière. L’objectif devient monumental de rattraper le temps perdu et se réadapter à ce monde en mouvement de redevenir quelqu’un comme tout le monde, ce n’est pas gagné … 
S’incérer représente un effort infranchissable, encore affaiblis je quitte l’hôpital auquel je m’étais habitué .Il faut que j’apprenne à me reconstruire avec cette opération qui m’a tant abattu, m’obliger à retrouver la foule m’obliger à sourire et oublier mes douleurs. 

Je pense avoir vécu l’insurmontable, mais une fois confronté à la liberté, rassembler mes dernières forces afin de me rétablir représente une difficulté immense. 
Désormais je vais côtoyer des personnes qui ne peuvent en rien comprendre l’épreuve par laquelle je viens de passer. 

 Le gout de la vie renait alors dans les moments les plus simples, ceux qui ne nous procuraient plus aucunes émotions avant.















Étant donné qu'on ne guérit pas les maladies cardiaques, les traitements ont pour objectif de ralentir la progression de la maladie, de soulager les symptômes, d'améliorer la qualité de vie et, si possible, de prolonger une existence agréable. 
Les médicaments sont habituellement prescrits à vie.




















Docteur Eric Arnaud Crozat

 La chirurgie de l’aorte est probablement, pour tout chirurgien cardio-vasculaire, celle qui requiert le plus subtil mélanges entre qualité, et humilité.










Chirurgie parmi les plus risquées, les plus complexes mais Aussi parmi les plus belles, la chirurgie de l’aorte thoracique Reste encore un défi pour les chirurgiens cardio-vasculaires. 






Comme aide mémoire j’ai utilisé les conversations et sms de mon téléphone portable. Quelques photos et phrases empruntées sur différents sites et blogs traitant les maladies cardiaques. 


Quand je ne serai plus là, lâchez moi ! 
Laissez moi partir Car j'ai tellement de choses à faire et à voir ! 
Ne pleurez pas en pensant à moi ! 
Soyez reconnaissants pour les belles années 
Pendant lesquelles je vous ai donné mon amour ! 
Vous ne pouvez que deviner Le bonheur que vous m'avez apporté ! 
Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré ! 
Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul. 
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine. 
La confiance vous apportera réconfort et consolation. 
Nous ne serons séparés que pour quelques temps ! 
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur ! 
Je ne suis pas loin et la vie continue ! 
Si vous en avez besoin, appelez moi et je viendrai ! 
Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là, 
Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement 
La douceur de l'amour que j'apporterai ! 
Quand il sera temps pour vous de partir, 
Je serai là pour vous accueillir, Absent de mon corps, présent avec Dieu ! 
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer ! 
Je ne suis pas là, je ne dors pas ! 
Je suis les mille vents qui soufflent, 
JE suis le scintillement des cristaux de neige, 
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé, 
Je suis la douce pluie d'automne, 
Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin, 
Je suis l'étoile qui brille dans la nuit ! 
N'allez pas sur ma tombe pour pleurer 
Je ne suis pas là, 
je ne suis pas mort.

Prière amérindienne

La maladie comme la mort est une des plus grandes injustices de l’histoire humaine. 
Elle frappe sans que l’on s’y attende peu importe l’âge et d’une manière tellement aléatoire. Imaginez que l’on vous apprenne subitement que vous êtes atteints d’une maladie grave, qu’un de vos organes vitaux est défaillant et que vous allez devoir mener au quotidien un combat pour votre survie. 
 Imaginez que le mot cœur si poétique, si expressif, si romantique prenne uniquement un sens médical et qu’il redevienne ce moteur indispensable au fonctionnement de votre corps.
La rêverie fait alors place à la réalité. 
Ainsi sera alors votre vie. 
Et pourtant rien n’est fini, tout est encore possible, les progrès de la science sont bien là mais il va falloir puiser au plus profond de vous-même pour trouver cette volonté insoupçonnable et indispensable pour écrire les chapitres de votre vie. 
Rien n’est perdu d’avance… 


 A la mémoire d’Alain Mejo Horvilleur

et à tous
ceux qui nous ont quittés .



À ceux que j'aime .














Commentaires

  1. En reconstruction

    Puisque la plateforme Skyrock qui hébergeait mon site a fermé définitivement ses portes ...

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  2. Bonne année, je prie pour que vous trouviez tout ce à quoi vous avez pensé cette année 2024, j'ai traversé des moments difficiles l'année dernière dans ma relation parce que ma fiancée de 3 ans s'est réveillée un matin et a dit qu'elle quittait la maison et qu'elle n'y était plus. l'amour avec moi, cela m'a vraiment brisé le cœur, je me suis agenouillé pour la supplier de revenir mais tous mes supplications ont été vains jusqu'à ce que je rencontre le Dr Ajayi en surfant sur Internet. J'ai lu comment il aidait les personnes en difficulté relationnelle, certains ont même mentionné qu'il fabriquait des herbes pour guérir toutes sortes de maladies auxquelles vous pouvez penser, cela m'a incité à le contacter via Whatsapp : +2347084887094 et lui ai expliqué le problème que j'ai avec ma fiancée. Le Dr Ajayi m'a dit qu'il ferait un rite d'amour qui ramènerait ma fiancée dans les 3 prochains jours et ce que je devrais faire pour y arriver, j'ai suivi toutes les instructions comme indiqué, à ma grande surprise ma fiancée a frappé à ma porte. après 4 mois sans prendre avec moi. Si vous avez un problème relationnel ou conjugal, le Dr Ajayi est l'homme en qui vous pouvez avoir confiance pour obtenir de l'aide.

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